J'ai peu posté ces derniers temps puisque je suis en préparation de diplomabilités (sorte de pré-diplôme, moins long, avec les profs plus une intervenante extérieure, pour décider si je passe mon diplôme ou pas), je passe demain, vers 16h, et nous sommes tous un peu nerveux et anxieux dans le coin.
J'ai installé mon petit coin laboratoire, et autres, je ferais des prises de vue, que je vous montrerais dans la semaine si possible. Je vais avoir quelques sculptures à vous montrer, dont une qui est pour moi une grande première, vu qu'elle est en bois (et ça y est, j'adore ce matériau), avec l'aide précieuse de Mr Moustachu, et aussi des céramiques- on m'aurait dit l'année dernière: "tu feras de la sculpture pour ton diplôme", j'aurais éclaté de rire en roulant des yeux-, bref un bon petit programme, délibérations, mercredi!
Bien bien, sur ce, je vous souhaite un agréable dimanche, et vous laisse avec un texte qui me sert de présentation demain... À priori, il reste tel quel.
À la prochaine...
***
Tout découle d'un sentiment ténu, une présence sourde.
Quelque chose en plus du monde et moi, une ombre qui se faufile quelque part. Avant de mettre un mot dessus, il m'a fallu errer un peu, chercher, renifler.
Il est né un soir d'octobre, à la lueur de ma lampe de bureau, esquissé sous mon crayon, il a pris forme et s'est mué. Le Loup.
Loup est revenu, il revenait sans cesse habiter mon trait, comme un vieux fantôme. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était là depuis un moment, un double bien caché, un compagnon de route. Lui et sa forêt s'étaient bien planqués dans un coin obscur. Les rustres.
C'est qu'il est sauvage ce Loup, à moins de maîtriser l'art du tabouret et du fouet, il faut pouvoir l'apprivoiser, sauvage et timide, renfermé et en colère, unique et sensible. Je l'ai accroché à mon pinceau et l'ai plaqué sur la feuille. Il n'a pas bronché sur le coup, abasourdi puis s'est débattu, il me fallait tenter autre chose que la simple feuille de papier.
Je l'ai sculpté, il a pris forme dans l'espace, il s'est glissé dans l'escalier. Il m'a traversé et a posé son trône définitivement.